Publié le 28/01/2025

Quel bilan tirer de l’année 2024 sur le marché immobilier ?
Entre baisse historique du nombre de transactions, réajustements des prix et impact des politiques publiques, les professionnels de l'immobilier ont connu une nouvelle année difficile.
Depuis l’été 2022, la crise que subit le secteur affecte les différents acteurs de l’immobilier, mais aussi, avant tout, les Français dans leur capacité à se loger. Particulièrement sensible à la stabilité, tant économique que politique, le marché immobilier subit également, en 2024, les conséquences de l’incertitude politique tout en bénéficiant du desserrement de la politique monétaire et, par conséquent, de la baisse des taux de crédits.
Une nouvelle baisse du nombre de transactions
Pour la 3è année consécutive, le nombre de ventes de biens en France est en repli. Selon les dernières données, l’année 2024 devrait enregistrer environ 775 000 transactions de logements anciens (contre 872 000 en 2023), soit une baisse de 11% en un an et de 36% par rapport au pic des ventes en 2021. Dans le détail, le premier semestre connaît une véritable chute des ventes, alors que les ventes au second semestre reprennent des couleurs et laissent entrevoir des perspectives plus favorables, comme l’explique Loïc Cantin, président de la FNAIM : « L’année 2024 a été une année charnière pour le marché immobilier, marquée par des ajustements profonds, mais aussi par des signes encourageants de stabilisation. »
Vers une stabilisation des baisses de prix
Après une baisse d’environ 4% en 2023, les prix des biens ont continué de baisser au cours de l’année, avec une tendance à la stabilité sur les derniers mois, et devraient atteindre, sur un an, environ -1,3% pour les maisons anciennes et -1,6% pour les appartements anciens à l’échelle nationale. A noter que la baisse est généralisée sur l’ensemble du territoire, signe d’une réelle tendance de fond.
Cependant, les indicateurs sur le dernier trimestre sont sources d’optimisme, les prix restant relativement stables à l’échelle de la Province et la baisse annuelle des prix en Île-de-France devrait atteindre environ 3%. La baisse est donc certes toujours à l’oeuvre, mais à un rythme plus lent que par le passé.
L’impact des politiques publiques
En 2024, les politiques publiques ont continué d’influencer le marché, qu’il s’agisse de la mise en application des interdictions de location des « passoires thermiques », des réformes concernant l’érosion des avantages fiscaux (comme la Loi Pinel) ou encore des réflexions autour de l’élargissement du Prêt à Taux Zéro ou de la réforme du régime de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP). Il est évident que l’instabilité politique actuelle et le manque de visibilité à court terme ne permettent ni aux acheteurs ni aux vendeurs d’agir avec confiance et en toute sérénité, ce qui se traduit par une forme d’attentisme sur le marché.
Le marché du neuf en difficulté
Le marché du logement neuf en France traverse une crise sans précédent. En 2024, le secteur de la construction résidentielle a été confronté à des défis de grande ampleur, marqués par une chute drastique des ventes et des mises en chantier. Cette situation alarmante résulte d’un enchaînement de facteurs économiques et réglementaires : la hausse des coûts de construction, des taux d’intérêt particulièrement élevés et des normes environnementales de plus en plus exigeantes forment un cocktail qui pèse lourdement sur le secteur.
Synthèse des tendances pour le résidentiel et le locatif
Le marché résidentiel reste sous tension, malgré la baisse des transactions, avec une demande toujours soutenue dans les zones attractives. Le ralentissement de l’inflation et la baisse des taux de crédit incitent les particuliers qui avaient freiné leurs projets immobiliers à reprendre confiance. Ces derniers mois, nombre d’entre eux ont saisi cette opportunité pour reformuler leurs offres ou se repositionner sur des biens adaptés à leurs budgets. Ce retour progressif s’est traduit par une augmentation des compromis et une activité accrue dans les agences, marquant le début d’une dynamique positive pour le marché.
Sur le marché locatif, l’année 2024 a vu une hausse des loyers dans la majorité des grandes villes. Toutefois, l’encadrement des loyers dans certaines zones tendues limite ces hausses. Cette situation incite les investisseurs à se tourner vers des villes où les régulations sont moins strictes ou à optimiser leurs biens via des locations meublées ou saisonnières, en tenant compte là aussi des évolutions des politiques publiques en la matière. Dans la plupart des grandes villes, la tension locative reste forte, notamment à Rennes et à Lyon, en tête du classement national, tandis que Paris continue de remonter dans le classement après avoir complètement disparu suite à la pandémie.
Une reprise progressive et encourageante pour 2025
Dans ses dernières prévisions, la FNAIM prévoit une légère amélioration du marché immobilier, avec une hausse du volume de transactions de 6% et environ 825 000 ventes pour cette nouvelle année. Les prix devraient se stabiliser au premier semestre et pourraient repartir à la hausse (de +1 à +2%) au cours du second semestre.
La relance du marché immobilier reposera sur plusieurs éléments clés, à commencer par une évolution favorable des taux de crédit. Après avoir culminé à 4,2% en décembre 2023, ces taux ont amorcé une baisse notable, atteignant 3,37% en novembre 2024. Cette dynamique devrait se prolonger en 2025, avec des projections autour de 3%, offrant ainsi un regain de pouvoir d'achat immobilier pour les ménages. Gageons que les politiques publiques et notamment la hausse des frais de notaires soient de nature à ne pas freiner la reprise du secteur.
Avec un marché plus exigeant que jamais, la clé du succès réside dans une compréhension fine des besoins et un accompagnement adapté de vos clients
Des questions ? Un besoin de formation coaching immobilier ? Nos équipes sont à votre disposition : parlons-en ensemble. Cliquez ici pour prendre rendez-vous.
Une nouvelle baisse du nombre de transactions
Pour la 3è année consécutive, le nombre de ventes de biens en France est en repli. Selon les dernières données, l’année 2024 devrait enregistrer environ 775 000 transactions de logements anciens (contre 872 000 en 2023), soit une baisse de 11% en un an et de 36% par rapport au pic des ventes en 2021. Dans le détail, le premier semestre connaît une véritable chute des ventes, alors que les ventes au second semestre reprennent des couleurs et laissent entrevoir des perspectives plus favorables, comme l’explique Loïc Cantin, président de la FNAIM : « L’année 2024 a été une année charnière pour le marché immobilier, marquée par des ajustements profonds, mais aussi par des signes encourageants de stabilisation. »
Vers une stabilisation des baisses de prix
Après une baisse d’environ 4% en 2023, les prix des biens ont continué de baisser au cours de l’année, avec une tendance à la stabilité sur les derniers mois, et devraient atteindre, sur un an, environ -1,3% pour les maisons anciennes et -1,6% pour les appartements anciens à l’échelle nationale. A noter que la baisse est généralisée sur l’ensemble du territoire, signe d’une réelle tendance de fond.
Cependant, les indicateurs sur le dernier trimestre sont sources d’optimisme, les prix restant relativement stables à l’échelle de la Province et la baisse annuelle des prix en Île-de-France devrait atteindre environ 3%. La baisse est donc certes toujours à l’oeuvre, mais à un rythme plus lent que par le passé.
L’impact des politiques publiques
En 2024, les politiques publiques ont continué d’influencer le marché, qu’il s’agisse de la mise en application des interdictions de location des « passoires thermiques », des réformes concernant l’érosion des avantages fiscaux (comme la Loi Pinel) ou encore des réflexions autour de l’élargissement du Prêt à Taux Zéro ou de la réforme du régime de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP). Il est évident que l’instabilité politique actuelle et le manque de visibilité à court terme ne permettent ni aux acheteurs ni aux vendeurs d’agir avec confiance et en toute sérénité, ce qui se traduit par une forme d’attentisme sur le marché.
Le marché du neuf en difficulté
Le marché du logement neuf en France traverse une crise sans précédent. En 2024, le secteur de la construction résidentielle a été confronté à des défis de grande ampleur, marqués par une chute drastique des ventes et des mises en chantier. Cette situation alarmante résulte d’un enchaînement de facteurs économiques et réglementaires : la hausse des coûts de construction, des taux d’intérêt particulièrement élevés et des normes environnementales de plus en plus exigeantes forment un cocktail qui pèse lourdement sur le secteur.
Synthèse des tendances pour le résidentiel et le locatif
Le marché résidentiel reste sous tension, malgré la baisse des transactions, avec une demande toujours soutenue dans les zones attractives. Le ralentissement de l’inflation et la baisse des taux de crédit incitent les particuliers qui avaient freiné leurs projets immobiliers à reprendre confiance. Ces derniers mois, nombre d’entre eux ont saisi cette opportunité pour reformuler leurs offres ou se repositionner sur des biens adaptés à leurs budgets. Ce retour progressif s’est traduit par une augmentation des compromis et une activité accrue dans les agences, marquant le début d’une dynamique positive pour le marché.
Sur le marché locatif, l’année 2024 a vu une hausse des loyers dans la majorité des grandes villes. Toutefois, l’encadrement des loyers dans certaines zones tendues limite ces hausses. Cette situation incite les investisseurs à se tourner vers des villes où les régulations sont moins strictes ou à optimiser leurs biens via des locations meublées ou saisonnières, en tenant compte là aussi des évolutions des politiques publiques en la matière. Dans la plupart des grandes villes, la tension locative reste forte, notamment à Rennes et à Lyon, en tête du classement national, tandis que Paris continue de remonter dans le classement après avoir complètement disparu suite à la pandémie.
Une reprise progressive et encourageante pour 2025
Dans ses dernières prévisions, la FNAIM prévoit une légère amélioration du marché immobilier, avec une hausse du volume de transactions de 6% et environ 825 000 ventes pour cette nouvelle année. Les prix devraient se stabiliser au premier semestre et pourraient repartir à la hausse (de +1 à +2%) au cours du second semestre.
La relance du marché immobilier reposera sur plusieurs éléments clés, à commencer par une évolution favorable des taux de crédit. Après avoir culminé à 4,2% en décembre 2023, ces taux ont amorcé une baisse notable, atteignant 3,37% en novembre 2024. Cette dynamique devrait se prolonger en 2025, avec des projections autour de 3%, offrant ainsi un regain de pouvoir d'achat immobilier pour les ménages. Gageons que les politiques publiques et notamment la hausse des frais de notaires soient de nature à ne pas freiner la reprise du secteur.
Avec un marché plus exigeant que jamais, la clé du succès réside dans une compréhension fine des besoins et un accompagnement adapté de vos clients
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